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yoga

25 Septembre 2020, 07:49am

Publié par Association Ananda

yoga
 
 
Surtout, ne vous méprenez pas sur l’usage que vous pouvez faire de votre propre expérience. Elle servira uniquement à votre évolution. Elle ne peut pas être considérée comme un critère pour les autres. Ne perdez jamais ceci de vue: chaque personne fait une expérience différente. Chaque expérience est nouvelle tous les jours.
L’art de l’enseignement consiste à créer les conditions où la personne qui pratique puisse découvrir le yoga. A partir d’elle-même, au niveau de ses besoins, en fonction de ses possibilités. Ce n’est que lorsqu’elle découvrira les choses elle-même que son intérêt sera stimulé. Se contenter de copier ne peut pas provoquer son intérêt.
Il faudra donc dès que possible et progressive­ment rendre les élèves responsables de leur propre pratique. Ceci est un art. Il existe de nombreux moyens pour cela.
C’est l’attitude du professeur qui est à la base de la pédagogie. Le professeur doit avoir l’habile­té, la capacité de créer ces conditions. Il doit constamment prévoir des « espaces » où l’élève puisse entrer à partir de lui-même, où il puisse suivre la voie de sa propre expérience. Lorsque de cette manière, l’élève avancera d’un pas, le professeur, lui, reculera d’un pas, pour mainte­nir l’espace nécessaire.
Cette pédagogie du yoga se retrouvera à tous les niveaux de l’enseignement. Lorsque, par exemple, un élève posera une question, il faudra éviter de lui donner la réponse complète. Conten­tez-vous d’éclairer la voie qui conduit à la réponse. De cette manière, vous maintiendrez l’intérêt. Sinon, en formulant une réponse trop complète, vous arrêterez le processus de l’ensei­gnement.
Concluons sur ce point. La pédagogie du yoga laisse une très large place à l’initiative de l’élève. Ceci est la seule façon pour lui d’entrer dans l’expérience du yoga, qui est, rappelons-le, l’expérience d’un état.
 
Gérard Blitz
Yoga. La règle du jeu

reste en leur immensité vaste et lucide

18 Septembre 2020, 07:53am

Publié par Association Ananda

reste en leur immensité vaste et lucide
Milarepa, donnant un enseignement à une de ses disciples, lui dit dans un chant :
 
Médite la nature non née de l'esprit :
 
Comme l'espace sans centre ni périphérie,
Comme soleil et lune, lumineux et clair,
Comme la montagne, immuable et imperturbable,
Comme l'océan, profond et insondable.
 
Cette femme pratiqua pendant un certain temps, après quoi elle revint voir Milarepa et lui chanta :
 
Je suis heureuse de méditer comme l'espace,
mais déconcertée par les nuages et la brume
 
Je suis heureuse de méditer comme soleil et lune,
mais déconcertée par les étoiles et planète qui s'élèvent avec eux.
 
Je suis heureuse de méditer comme l'océan,
mais déconcertée par les vagues et les remous qui s'y forment.
 
Je suis heureuse de méditer comme la montagne,
mais déconcertée par les plantes et les fleurs qui poussent.
 
Je suis heureuse de méditer la nature non née de l'esprit,
mais déconcertée par les pensées et l'imagination qui en émergent ;
 
Maître, veuillez m'instruire sur celles-ci.
 
Milarepa vit qu'elle avait eu une bonne expérience de meditation et lui répondit par un autre chant :
 
Dans la méditation comme l 'espace,
nuages et brumes sont ses agréments ;
reste en leur étendue sans centre ni périphérie.
 
Dans la méditation comme le soleil et la lune,
étoiles et planètes sont ses ornements ;
reste en leur espace lumineux et clair.
 
Dans la méditation comme une montagne,
plantes et fleurs sont ses parures ;
reste en leur sphère immuable et imperturbable.
 
Dans la méditation comme l'océan,
vagues et remous sont ses mouvements ;
reste en leur sphère profonde et insondable,
 
Dans la méditation de la nature non née de l'esprit,
pensées et imagination sont ses manifestations ;
reste en leur immensité vaste et lucide.
 
 
La voie du Bouddha - Kalu Rinpoché

soi

15 Septembre 2020, 14:16pm

Publié par Association Ananda

soi
Souvent je me dis :
 
« Je voudrais être moins dans le faire et plus dans l’être ».
 
Alors, comment être moins dans le faire, dans l’action, dans le karma ?
Comment être plus dans l’être, dans le sat.
 
Pour être ce que je suis, pour "être" tout simplement ?
 
Alors, de temps en temps, arrêter de faire, s’arrêter, ressentir, aller dans le cœur, au fond de l’être.
Et y trouver le Soi, l’ātman.
 
 
Yogindra

ce qui est «là-bas» est tout d'abord «ici»

14 Septembre 2020, 10:27am

Publié par Association Ananda

ce qui est «là-bas» est tout d'abord «ici»
Ce qui saute aux yeux de tout observateur même le moins averti, c'est que le corps humain, et tout corps quel qu'il soit, présente une structure et est soumis à des lois définies.
 
Ce qui est évident pour l'Inde traditionnelle, en général, qu'elle soit Hindoue, Bouddhiste ou Jaina, c'est que l'univers tout entier est un Ordre, est un Cosmos. Ce n'est pas un chaos où tout est jeté pêle-mêle et tout surgit du hasard.
 
Penser que tout existe par hasard et provient du hasard traduit seulement une incompréhension du rapport entre les choses, de ce qui organise et maintient la cohésion du tout.
 
Le Dharma, la loi interne de toute chose, l'Ordre du monde, est ce par quoi l'univers macrocosmique ou microcosmique est maintenu (dharyate). C'est à cet Ordre - qui appartient à la nature même de ce qui existe, qui n'est pas création ou invention de l'imagination humaine - que l'Inde donne son attention exclusive, car le déchiffrer, c'est pouvoir s'y harmoniser. Le lire, c'est s'en rendre maître.
 
La « religion » de l'Hindou, son éthique et son action, ne sont pas l'expression d'une Loi imposée de l'extérieur par une sorte de tyran céleste, elles sont fondées sur une certaine lecture de la structure inhérente au Cosmos et à l'Homme. Et cette structure, l'Hindou la lit d'abord dans son propre corps, car le visible est un signe de l'invisible, le tangible est à l'image du subtil, ce qui est «là-bas» est tout d'abord «ici».
 
 
Introduction - Corps subtil et corps causal
Tara Mickael

méditation

10 Septembre 2020, 20:44pm

Publié par Association Ananda

méditation
~ Tout ce qui se passe pendant ce temps où on reste assis, immobile et silencieux, c’est la méditation.
 
J’en ai souvent cherché une bonne définition - aussi juste, aussi simple, aussi englobante que possible -, et j’en ai trouvé plusieurs autres que je sortirai de mon sac au fil de ce récit, mais celle-ci me semble la meilleure pour commencer parce que c’est la plus concrète, la moins intimidante. Je répète : la méditation, c’est tout ce qui se passe en soi pendant le temps où on est assis, immobile, silencieux.
 
L’ennui c’est la méditation. Les douleurs aux genoux, au dos, à la nuque, c’est la méditation. Les gargouillis dans le ventre, c’est la méditation. L’impression de perdre son temps à faire un truc de spiritualité bidon, c’est la méditation. Le coup de téléphone qu’on prépare mentalement et l’envie de se lever pour le passer, c’est la méditation. La résistance à cette envie, c’est la méditation - mais pas y céder, quand même. C’est tout. Rien de plus. Tout ce qui est en plus est en trop.
 
Si on fait ça régulièrement, vingt minutes, une demie-heure par jour, alors ce qui se passe pendant ce temps où on reste assis, immobile et silencieux, change. La posture change. La respiration change. Les pensées changent.
 
Tout cela change parce que tout change, de toute façon, mais tout cela change aussi parce qu’on l’observe.
 
On ne fait rien, en méditation, on ne doit surtout rien faire, sauf observer. On observe l’apparition des pensées, des émotions, des sensations dans le champ de la conscience. On observe leur disparition. On observe leurs pilotis, leurs points d’appui, leurs lignes de fuite. On observe leur passage. On n’y adhère pas, on ne les repousse pas. On suit le courant sans se laisser emporter.
 
À force de faire ça, c’est la vie même qui change.
On ne s’en rend pas compte, d’abord. On a la vague impression d’être au bord de quelque chose.
Petit a petit, ça se précise.
On se décolle un peu, un tout petit peu, de ce qu’on appelle « soi ».
Un tout petit peu, c’est déjà beaucoup. C’est déjà énorme. Ça vaut la peine. C’est un voyage.
 
Au début de ce voyage, dit un poème zen, la montagne au loin a l’air d’une montagne. Au fil du voyage, la montagne ne cesse de changer d’aspect. On ne la reconnaît plus, c’est toute une fantasmagorie qui remplace la montagne, on ne sait plus du tout vers quoi on s’achemine.
À la fin du voyage, c’est de nouveau la montagne, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’on apercevait de loin il y a longtemps, quand on s’est mis en route.
 
C’est vraiment la montagne. On la voit enfin. On est arrivé. On y est.
On y est. ~
 
 
Emmanuel Carrère
Yoga

respire

9 Septembre 2020, 06:43am

Publié par Association Ananda

respire
Entre l’inspiration et l’expiration, il existe un non-espace-temps, un silence, un fulcrum (pivot, point d'appui). Il est ce champ d’information de l’âme et du cœur dans l’expression de sa cohérence. C’est lui qui permet d’accéder à l’immobilité dynamique :
Un mouvement dans le non-mouvement.
L’esprit, l’âme et le corps sont alors alignés.
Cet état de communion est une fusion de l’être : l’être dans le Tout.
Il s’agit d’un état de non-dualité, un état de présence entre le «je respire», «ça respire» et «l’univers me respire».
Cette respiration tridimensionnelle ouvre les portes célestes ; elle amène à l’inspiration, à la verticalité de l’être spirituel.
Rappelons que l’esprit est le souffle. Il s’agit de la respiration des trois souffles, le souffle du cerveau crâne, le souffle du cerveau cœur et le souffle du cerveau ventre.
Lorsque cette respiration tridimensionnelle, «tricérébrale», se fond dans le tout de notre patient, puis dans le Grand Tout universel, le souffle de vie et le souffle de l’univers ne font alors qu’un.
 
 
 
 
Bernard Daraillans et François Bonnal
 
Les 7 cerveaux de notre corps
 

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2 Septembre 2020, 07:14am

Publié par Association Ananda

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J'imagine le bruit
d'un tendre mot couleur de lune
quand il tombe sur le sable,
un mot comme un cri,
dans le tumulte du monde,
que plus personne n'entend...

Bernard Perroy

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