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ananda

méditation

26 Mars 2016, 23:34pm

Publié par Association Ananda

méditation

L'état d'esprit méditatif est l'état d'esprit le plus élevé.

L'esprit identifié avec les objets extérieurs se perd dans ces objets, comme le cristal qui prend la couleur des choses qui sont prés de lui.

Toutes les difficultés, les craintes, les anxiétés, les erreurs, les inquiétudes, les faiblesses et les maux sont dus à cette identification.

La méditation tourne l'esprit vers l'intérieur, vers sa source : le Soi.

C'est alors que toute la puissance s'exprime dans la personnalité.


Swami Veetamohananda

Soi

26 Mars 2016, 07:54am

Publié par Association Ananda

Soi

Cet univers visible a sa racine dans le mental ;

il cesse d'exister dès que le mental est annihilé.

Par conséquent, dissous ton mental

en le concentrant sur le Soi suprême :

ce Soi est ton intime Essence !

Viveka-cûdâ-mani - verset 407

Le plus beau fleuron de la discrimination

Soi

unmani

25 Mars 2016, 07:30am

Publié par Association Ananda

unmani

Citta est la semence,

Hatha est le champ,

Audâsinya, le détachement est l'eau

Grâce à ces trois, l'unmanî, la liane qui exauce tous les désirs, surgit immédiatement.

L’ensemble des obstacles personnels est détruit par la pratique continue de la concentration sur le Nâda. II n’y a pas de doute que le mental et le souffle vital se fondent dans la conscience sans attribut.
Dans le stade Unmanî le yogin n’entend plus ni le son de la conque ni celui des timbales et son corps devient rigide comme un bout de bois.
Le yogin est alors libéré de tous les conditionnements de l’existence et sans pensées, il reste immobile ayant l’apparence d’un mort. II a atteint la libération, sans aucun doute.


Hatha Yoga Pratikita IV.104-105-106-107

Citta est le Champ de la conscience qui reflète le monde sensoriel.

Unmani est la Conscience non oscillatoire, l'état de «non-mental» ou au-delà du mental, l'état de concentration dans lequel le mental se dissout

« Avec une concentration parfaite, les pupilles fixées sur la lumière en haussant un peu les sourcils (shambhavi), le mental est lié et instantanément naît unmani.» IV.39.

Nâda est la Source créatrice originelle, le son causal ou non-manifesté, la force du son.

source : Hatha Yoga Pratikita

unmani

Bura na mano, Holî hai

23 Mars 2016, 04:23am

Publié par Association Ananda

Bura na mano, Holî hai

La Holi (होली (holī)), fête des couleurs, ou, Phalgunotsava, ou encore fête du cannabis est une fête de l'hindouisme célébrée vers l'equinoxe de printemps, à la pleine lune du mois indien de Phalguna. Elle trouve son origine dans la Vasantotsava, à la fois un sacre du printemps et de la fertilité. Elle est fêtée dans toute l'Inde durant deux jours. La Holi est dédiée à Krishna dans le nord de l'Inde et à Kàma dans le sud. Holi est une des célébrations les plus anciennes en Inde qui existait déjà dans l'antiquité.

La nuit du premier jour de la fête, un feu est allumé pour rappeler la crémation de Holika, une démone brûlée par Vishnur. Le deuxième jour, connu sous le nom de Rangapanchami, les gens, habillés en blanc, circulent avec des pigments de couleurs qu'ils se jettent l'un à l'autre, il est alors d'usage de s'excuser, après avoir sacrifié au rite coloré, par « Bura na mano, Holî hai » (« Ne soyez pas fâché, c'est la Holi » en hindi).

Les pigments qu'ils se jettent ont une signification bien précise : le vert pour l'harmonie, l'orange pour l'optimisme, le bleu pour la vitalité et le rouge pour la joie et l'amour.

Selon l'écrivain indianiste Alain Daniélou, la fête de Holi c'est

« le jour où toutes les castes se mêlent, où les inférieurs ont le droit d'insulter tous ceux devant qui ils ont dû s'incliner pendant toute l'année ».

Bura na mano, Holî hai

équilibre

18 Mars 2016, 22:00pm

Publié par Association Ananda

équilibre

Une fois l’équilibre atteint

l’homme peut parfaire sa vie intérieure

et la capacité de jouir de la vie.

ShRI MAHESH.

vivre

15 Mars 2016, 21:24pm

Publié par Association Ananda

vivre

Vivre demande en fait

beaucoup d'amour,

un fort penchant pour le silence,

une grande simplicité,

énormément d'expérience,

il faut avoir un esprit capable

de penser de manière très lucide

et qui ne soit pas sous le joug des préjugés ou des superstitions, de l'espoir ou de la peur.

Jiddu Krishnamurti.

vivre

énergie

11 Mars 2016, 10:12am

Publié par Association Ananda

énergie

L’énergie :

unE quEstiOn univErsEllE, la notion d’énergie n’a pas été seulement étudiée et développée en inde.

On la retrouve dans toutes les civilisations sous des appellations différentes

en chine, c’est le « chi », au Japon le « ki », dans la tradition grecque le « pneuma ».

Les pythagoriciens avaient eux aussi conscience de cette puissance invisible qu’ils nommaient le « corps lumineux », alors que pour les Pères de l’Église, ce corps transfiguré porte le nom de « corps glorieux ».

En yoga, ce souffle vital, cette force infinie et omniprésente qui se manifeste partout dans l’univers porte le nom de « prana ».

Cette force (la Kundalini) peut être réveillée et maîtrisée grâce au contrôle du souffle par le mental, le prana. Le Pranayama permet de capter l’énergie cosmique et de la transformer dans des centres d’accumulation d’énergie, les chakras. Le prana circule à travers des canaux, les nadis, qui font partie d’un vaste réseau ayant des ramifications dans tout le corps. La circulation de l’énergie est facilitée, outre les exercices de Pranayama, par le travail des postures (diminution des blocages) et le travail de la conscience, en particulier l’observation du souffle.

Jacques chOquE

un

11 Mars 2016, 08:53am

Publié par Association Ananda

un

Où que vous soyez,

vous êtes uni avec les nuages,

avec le soleil et avec les étoiles que vous voyez.

Vous êtes un avec tout.

Shunryu Suzuki

un

atteindre la paix intérieure

9 Mars 2016, 05:06am

Publié par Association Ananda

atteindre la paix intérieure

7 FACONS D’ATTEINDRE LA PAIX INTERIEURE ;

-DONNER UNE CHANCE AU DIVIN, SOYEZ RECONNAISSANT

Laissez la fleur de la dévotion s’épanouir à son maximum et donnez lui une chance de travailler. Notre amour, la foi et la croyance devraient être profondément enracinés, et alors toute chose part de là. Le sentiment « je suis béni » peut vous aider à surmonter tout échec. Une fois que vous réalisez que vous êtes bénis, toutes les plaintes et récriminations disparaissent, toutes les insécurités disparaissent et vous devenez reconnaissants, heureux et en paix.

-PRENEZ DU TEMPS POUR VOUS

Chaque jour vous collectez des informations mais vous ne prenez pas le temps de penser, de réfléchir par vous-même. Alors vous vous sentez fatigués. Un peu de moments de calme sont sources de créativité. Le silence guérit et rajeunit, il vous donne de la profondeur et de la stabilité. De temps en temps dans la journée, fermez les yeux et pendant quelques minutes entrez dans la caverne du cœur, et envoyez le monde loin de vous comme un ballon. En prenant du temps pour vous même, vous améliorez votre qualité de vie.

-SACHEZ QUE LA VIE EST EPHEMERE

Voyez l’impermanence dans cette vie. Des millions d’années sont passées ainsi que des millions de personnes sont passées, passent et passeront. Rien n’est permanent. Qu’est-ce que votre vie ? Ce n’est même pas une goutte dans l’océan. Il vous suffit d’ouvrir les yeux et de demander : Qui suis-je ? Qu’est ce que ma vie ? La conscience se lève et vous cessez de vous inquiéter à propos des petites choses de la vie. Tout ce qui est petit tombera et vous serez en mesure de vivre chaque instant de votre vie. Si vous examinez le contexte de votre vie, la qualité de celle-ci s’améliore.

-FAITES DES ACTES DE GENTILLESSE AU HASARD

Prenez l’engagement de faire de ce monde un monde meilleur pour y vivre. Faites des actes de bonté, sans rien attendre en retour. Seul le « seva », le service peut vous apporter de la satisfaction dans votre vie. Il créé un sentiment d’appartenance. Lorsque vous apportez un certain soulagement à quelqu’un, avec désintéressement, de bonnes vibrations viennent à vous. Quand vous affichez la bonté, votre vraie nature qui est « amour » et « paix » viennent pour jouer…

atteindre la paix intérieure

-SOURIEZ PLUS… que votre sourire soit une offrande.

Commencez la journée en vous regardant dans le miroir et souriez vous. Ne laissez pas votre sourire s’arracher facilement, d’ordinaire vous vous mettez en colère facilement et vous souriez rarement, comme si votre sourire était très cher. Faites en sorte de rendre votre sourire gratuit et votre colère très chère. Quand vous souriez les muscles du visage se relaxent. Votre cerveau se relaxe et vous devenez paisible. Il vous donne confiance, courage et énergie pour avancer dans la vie.

-ACCORDEZ A LA MEDITATION UNE PLACE DE CHOIX DANS VOTRE VIE

Quand nos objectifs sont élevés dans la vie, cela crée du stress et de l’agitation qui peuvent être libérés en quelques minutes par la méditation et l’introspection. La méditation vous donne une profonde détente, vous êtes en mesure de vous reposer, d’être dynamique quand vous êtes en activité.

QU’EST CE QUE LA MEDITATION ?

-l’esprit sans agitation

-l’esprit dans le moment présent

-l’esprit qui n’hésite pas, qui n’anticipe pas

-l’esprit qui retourne à la source, à la maison… qui est la paix, la joie…

-CONSIDEREZ VOUS TOUJOURS COMME UNE ETUDIANT

Sachez que vous serez toujours un étudiant. Ne sous-estimez personne. La connaissance peut venir à vous de tous les côtés. Chaque occasion, chaque personne vous enseigne.

Le monde est votre professeur, votre guru. Quand vous êtes à la recherche de toujours apprendre, vous arrêtez de sous-estimer les autres. L’humilité se lève dans votre vie…

source : Blog : L'IMPORTANT C'EST D'AIMER

shivaratri

4 Mars 2016, 07:24am

Publié par Association Ananda

Nous louons constamment Shiva dont la suprême vibration met en branle la manifestation de l'infinie variété des choses.

Shiva conscient, libre, d'essence transparente, sans cesse vibre, et cette suprême énergie monte à la pointe extrême des organes sensoriels. Il n'est plus alors que jouissance, et cet univers tout entier apparaît lui aussi vibrant. En vérité je ne vois pas où pourrait se loger cet écho qu'est la transmigration !

Abhinavagupta

shivaratri

Shivaratri Mela (Maha Shivratri) est la "nuit de Shiva".

La nuit de la nouvelle lune du mois de Magha ou Phalguna en Inde, le 7 mars cette année, on célèbre Shiva, le père du yoga. Après une journée de jeûne qui se clôt par un repas de dattes, fruits, noix, patates douces et riz pilé, on prolonge toute la nuit le culte :
Pélérinages, concentration de sadhus, bains rituels, immersion du lingam, méditations, offrandes, partage du Thandia (mélange de lait, d’amandes et de cannabis), dans toute l'Inde, mais particulièrement à Chidambaram, Kalahasti, Khajuraho et Varanasi. Après un bain rituel dans le Gange, les fidèles se rendent au temple pour baigner le dieu Shiva dans le lait, le miel ou l’eau, et le culte se prolonge toute la nuit durant.
La tradition dit que Shiva est né ce jour-là ; cependant, certains associent cette fête à la nuit où le dieu exécuta la danse de la création et de la destruction.

Pour d'autres c'est le mariage de Shiva à Parvâtî ; une histoire raconte que cet événement célèbre le jour où Shiva a bu le poison de destruction de l'océan de lait de la cosmologie hindoue; il a ainsi sauvé le monde et restaurer le nectar qui donne l'immortalité.

Mais pour tous les Indiens, c’est l’occasion de se recueillir, de prier et de faire la fête.

Shiva est le conscience pure, toujours manifesté sans être formulé... Shiva danseur cosmique entame une danse créatrice où chaque instant est différent et unique.

Une belle occassion de parler de Shiva, de ces différents visages et voici le discours donné par Bhagavân Baba le 8 mars 2005.

« Le Seigneur du Kailash a manifesté Sa forme divine

Avec le croissant de lune ornant Sa tête,

Les eaux fraîches du Gange ruisselant dans Sa chevelure emmêlée,

Son œil rayonnant au milieu du front

Et Sa nuque pourpre brillant de l'éclat de la mûre.

Il porte des serpents en guise de bracelets et de ceinture,

Son corps est enduit de Vibhuti,

Son front est paré d'un point de kumkum,

Ses lèvres vermeilles luisent de jus de bétel,

Des boucles doreilles en or parsemées de diamants sont suspendues à Ses oreilles

Et c'est Son corps brun tout entier qui rayonne de l'éclat divin.»

Poème telugu

shivaratri

Nul ne semble avoir fait l'effort de reconnaître le sens et la signification de la fête de Shivarâtri. En réalité, le mot même de Shivarâtri le révèle :

« Shiva » voulant dire propice, de bon augure et « rathri » nuit. Shivarathri signifie donc : nuit bénéfique.

La question se pose alors : « Qui est Shiva ? »

La divine Conscience pénétrant tous les êtres vivants n'est autre que Shiva. Cette Shivattwa (Conscience divine) imprègne non seulement les êtres humains mais aussi les oiseaux et autres animaux. En fait, tous les instants de notre vie peuvent être considérés comme étant Shivarathri, ainsi point n'est besoin de considérer cette fête comme appartenant à un jour particulier de l'année.

La conscience de Shiva est omnipénétrante. Comment pourrions-nous la limiter à un moment et à un endroit spécifiques ?

Sarvatah Panipadam Tat Sarvathokshi Siromukham, Sarvatah Sruthimalloke Sarvamavruthya Tishthati

(avec les mains, les pieds, les yeux, la tête, la bouche et les oreilles pénétrant toute chose, Il imprègne l'Univers tout entier.)

Si nous analysons soigneusement cet aspect, il nous paraîtra évident que tout ce que nous observons autour de nous n'est rien d'autre que la conscience de Shiva. Shiva ne se réfère pas à une forme particulière portant une chevelure emmêlée et une peau de tigre.

Où que nous portions le regard et quoi que nous voyions, enfant ou vieillard, femme ou homme, dans chaque forme la conscience de Shiva rayonne.

Comment pourriez-vous décrire cette omnipénétrante conscience de Shiva, ou bien encore la limiter à un moment ou à un lieu déterminés ?

Les gens généralement se représentent une forme de danse caractéristique pour évoquer Shiva Tandava (la danse cosmique du Seigneur Shiva et de Parvati, sa contrepartie féminine). Toutefois il ne s'agit là que d'un symbole et non de la véritable Shiva Tandava.

Comment peut-on décrire la transcendantale conscience de Shiva que les mots ne peuvent expliquer et que le mental est incapable de comprendre ?

Certains peignent le Seigneur Shiva sous les traits de Mukkanti (le Seigneur aux trois yeux.) Nous ne disposons tous que de deux yeux, mais le Seigneur, Lui, en a trois. Nous ne connaissons que le passé et le présent et ne pouvons voir le futur. Seul Dieu le peut. On se réfère donc au Seigneur qui est en mesure de visualiser le futur avec Son troisième œil, soit Jnana Netra, comme à Mukkanti.

Dieu est décrit par diverses personnes de plusieurs manières. Il est dépeint comme revêtant différentes formes. Toutefois, toutes ces descriptions sont incapables de Le représenter pleinement. Chacun, en fonction de son imagination, a sa propre image de Dieu et Lui attribue une forme et un nom particuliers.

Le Dieu sans nom et sans forme est omniprésent et omnipénétrant. Il est Avanmanasagochara (les mots ne peuvent pas Le décrire ni le mental Le comprendre) et Aprameya (incommensurable).

Qui pourrait décrire une telle Divinité ?

Il n'existe qu'une seule marque de la Divinité et c'est la Conscience divine. Quelle que soit la forme dans laquelle cette Conscience divine est présente, elle l'assume, qu'il s'agisse d'un chien, d'un corbeau, d'une grue ou d'un être humain.

Easwarattwa peut donc être décrit comme Conscience divine. Cette Conscience divine est présente chez tous les êtres humains voire même chez les insectes, les oiseaux … tous les animaux quels qu'ils soient.

Un des noms que l'on donne à cette divine Conscience est Shivattwa (Conscience de Shiva). Il est donc inapproprié de décrire Shivattwa par des appellations telles que Mukkanti, Trinetra, etc. Shivattwa signifie la Conscience divine omnipénétrante.

En fait, les fidèles présents ici sont des incarnations du Seigneur Shiva.

Sarvam Shivamayam

(tout ce que vous discernez dans ce monde objectif est une manifestation de Shiva).

Elle remplit les trois mondes : la Terre, l'Espace et le Monde d'en bas. Elle existe dans les trois périodes du temps : passé, présent et futur. Elle est indescriptible. Quel que soit le temps qu'on y passe, il est insuffisant pour décrire la Conscience divine ou Shivattwa.

Certaines personnes vénèrent cette Conscience divine omniprésente et omnipénétrante en utilisant des formes et noms différents pour la décrire. Tout comme l'Amour divin qui englobe tout ne fait pas de distinction entre les êtres vivants, la Conscience divine ne fait pas, elle non plus, de différence. Nous sommes les seuls à faire des distinctions entre les individus comme : mon père, ma mère, mon frère, ma sœur, etc., en fonction de nos relations terrestres avec eux.

Dans la réalité, tout être vivant est une Incarnation de la Divinité. Dieu assume tous les noms et toutes les formes. Vous êtes Dieu.

Un jour, Parvati, l’épouse de Shiva, lui demanda :

« Comment les gens peuvent-ils reconnaître la Conscience divine qui est censée être omnipénétrante ? »

Easwara répondit que la même conscience qui est immanente en Lui est présente dans tous les êtres vivants, comme d'ailleurs dans toutes les cellules de son corps à elle. On ne peut pas l'expliquer, on doit seulement en faire l'expérience.

Une autre fois, Parvati ne pouvait pas trouver son fils Vinayaka, alors que ce dernier était auprès du Seigneur Easwara. Elle le cherchait partout sauf dans la divine proximité du Seigneur Easwara. Comme c'est étrange ! Aujourd'hui, de la même manière, l'homme cherche Dieu partout, dans l'ignorance qu'il est lui-même une Incarnation du divin Atma.

Le Seigneur Easwara ne lissait jamais Ses cheveux. Il les laissait pendre en mèches emmêlées dans leurs positions naturelles. Ses mèches emmêlées, Son troisième œil, Son corps enduit de cendres, tout demeurait dans sa couleur et son état naturel et pourtant ils apparaissaient de différentes manières aux uns et aux autres.

Qui peut décrire la couleur et l'éclat du corps du Seigneur Shiva ?

Une discussion éclata un jour entre Lakshmi et Parvati sur l'apparence physique du Seigneur Easwara et du Seigneur Vishnou. Lakshmi, au cours de la dispute, s'insurgea : « Parvati ! Comment avez-vous pu vous éprendre de cet homme étrange qui ne prend pas soin de la propreté de Son corps et qui est tout recouvert des cendres des crémations ? » Parvati, offensée, rétorqua : « Amma ! Ton mari, Vishnou, repose sur le serpent Sesha. Il est bleu. Pourquoi n'améliores-tu pas Ses manières et n'essaies-tu pas de changer la couleur de Son corps ? » Cependant, alors que l'altercation faisait rage, Saraswati entra en scène. Elle essaya de les instruire : « Il peut, dit-elle, y avoir des différences dans leur apparence physique bien que, pour ma part, je n'en voie aucune. La même Conscience divine habite les deux formes. Je suis capable de m'en rendre compte mais, puisque vous ne l'êtes pas, vous vous perdez en vaines discussions. Oubliez donc toutes ces différences extérieures. »

Cette nature transcendante est propre à la seule Saraswati. De telles différences dans l'apparence physique n'existent que dans le mental des êtres humains, mais Dieu est sans attribut. Ce sont les fidèles qui imputent des formes, noms et attributs différents à Dieu. En se fondant sur leur imagination, ils se représentent Dieu sous des formes différentes, tel le grand artiste Ravi Varma. Comme vous l'imaginerez, ainsi sera la forme de Dieu. Les gens décrivent la forme de Dieu comme Rudra (l’aspect terrifiant de Shiva) et Santhiswarupa. Mais Dieu est toujours et uniquement Santhiswarupa (Incarnation de la Paix). Il est toujours agréable et souriant. Concevoir une telle Incarnation de Paix dans une forme différente n’est que l’imagination du dévot. S’il existe des illusions de ce genre, il faudra s'en défaire.

On doit réaliser la Divinité en cultivant l'amour envers Dieu. Seul l'amour peut nous attacher Dieu. C'est par un tel Amour divin que l'unité avec Dieu peut être réalisée. Si l’on devait décrire le Dieu sans attribut, ce serait Ekam, Nityam, Vimalam, Achalam, Sarvadhee Sakshibhutam Bhavateetam Trigunarahitam (Un sans second, éternel, pur, immuable, témoin de toutes les fonctions de l'intellect, au-delà de l'imagination, au-delà des trois Gunas - Sattva, Rajas et Tamas). Nous attribuons des différences à un tel Dieu dépourvu d'attribut et nous en sommes très heureux. Ce n'est pas correct. Il faut réaliser l'unité de Dieu. Il ne devra pas y avoir de confusion à ce sujet même si des artistes comme Ravi Varma, donnant libre cours à leur capacité imaginative, L'ont représenté sous des formes différentes. Quelles que soient les différents portraits qu'aient pu en faire les poètes et les peintres, Dieu est unique. Le Seigneur Vinayaka, par exemple, apparaît toujours comme étant un. Il n'a aucun attribut. Celui qui n'a pas de Gunas (attribut) est Ganapati. Il n'y a pas d’autorité au-dessus de Lui. C'est pour cela qu'on L'appelle Vinayaka. Ainsi donc, si vous réfléchissez, vous vous rendrez compte que chaque nom que l'on attribue à Dieu révèle une signification. Comme Il n'existe personne qui Lui soit supérieur, même Brahma, Vishnou et Maheswara Le vénèrent.

Les gens, aujourd'hui, encouragent les différences entre les êtres humains en conférant différents noms et formes au Dieu sans nom, sans forme et sans attribut. C'est là une grave erreur. Ce sont les fidèles eux-mêmes qui divisent la Divinité. L'unité de Dieu n'est pas réalisée et il en résulte des discussions futiles avec les contre-argumentations qui s'ensuivent. Qu'il s'agisse de Râma, Krishna, Easwara ou Vishnou, ce ne sont que des noms différents attribués à Dieu par les fidèles. Mais Dieu est Un. Ces noms sont donnés à Dieu pour votre propre satisfaction et pourtant il n'y a aucune différence dans la Divinité !

La meilleure Sadhana consisterait à réaliser l'unité dans la Divinité et à vénérer Dieu en tant que tel. Vous pouvez toutefois adorer Dieu sous la forme de votre choix, il n'y a aucune objection à cela. Mais l'unité sous-jacente parme les différents noms et formes ne devrait jamais être oubliée. C'est une erreur d'interprétation que de croire que le Seigneur Râma peut prendre ombrage de votre vénération pour le Seigneur Krishna ou le contraire. Des différences peuvent être ressenties par les fidèles, mais elles n'existent pas chez le Seigneur Râma ou le Seigneur Krishna.

Dieu n'entretient pas de tels sentiments négatifs, seuls les humains ont des sentiments négatifs et font des distinctions. En fait, aucun sentiment négatif quel qu’il soit ne peut pénétrer la Divinité. Il est uniquement positif.

N'attribuez ni différence ni sentiments négatifs à Dieu. Vous pouvez adorez Dieu avec le nom et la forme qui vous conviennent. S'il vous arrive de voir des différences dans la Divinité, ce sont vos propres sentiments négatifs qui en sont la cause, pas Dieu. Vénérez donc Dieu avec une dévotion constante.

Extrait du discours de Bhagavân prononcé le 8 mars 2005, matin de Mahashivarâtrî dans le Sai Kulwant Hall à Prasanthi Nilayam.

Copyright : Sri Sathya Sai Books and Publications Trust, Prasanthi Nilayam, Inde

shivaratri
shivaratri

Philippe Chauvet écrit :

Shiva est comme la conscience que l’on a au premier instant d’une sensation, d’une intuition, d’un désir, vive, intense et indifférenciée, instantanée ; elle pénètre celui qui l’éprouve d’une impression extraordinaire car l’homme n’a pas encore perdu contact avec la réalité profonde et Shiva opère en lui, à son insu. En cet instant précis, pour qui réussit à s’y maintenir, jaillit l’illumination ; mais le cas est exceptionnel et à l’instant suivant l’homme reprend sa propre initiative, se posant comme un moi face au non-moi, sous la poussée de sa tendance dualisante (vikalpa.). Ce second moment appartient à la construction mentale, du domaine conceptuel et logique. Enfin, au troisième instant, ce qui fut plénitude sensorielle puis idée, devient objet construit qui doit remplir une fonction et tombe, de ce fait, dans le domaine de l’activité.

Shiva est également présent dans toutes les formes de sensations qui submergent la pensée ; la colère, la folie, la peur, l’hallucination, la joie et plus généralement toutes les situations qui amènent à l’arrêt du dialogue intérieur. La plupart du temps, nous restons emportés et inconscients, ne faisant plus qu’un avec l’énergie réalisatrice, mais de fait, là se tient Shiva. Ainsi, si l’on se remémore le malheur ou le bonheur, et que l’on se tient à l’instant premier d’où jaillit les pleurs ou les rires, il y a dans la toute première intention, dans la toute première énergie, dans la toute première inspiration, un élan, la recherche d’un support, un sentiment qui se confie, une mémoire sûre qui s’actualise à cet instant. Cet élan spontané produit un contact avec la toute puissance du Bhairavà. Au moment de ce contact, vous êtes dans la nature de Shiva.

Shiva est aussi dans la beauté ineffable des paysages et de toutes les formes prises par les êtres et l’univers. Il se pare de toutes les apparences et en assume tous les revêtements. Shiva est ce qui transparaît dans la vue de toutes les formes qui nous entourent, qu’elles nous apparaissent statiques ou en mouvement. Toutes les sensations se reflètent dans sa conscience, et toutes les formes de perceptions qui en découlent ne font qu’apparaître sa présence. Tout ce qui apparaît est uniquement le fait de la prise de conscience de Soi, en Soi et par le Soi. Sa véritable puissance se situe à ce niveau, là où il sied en lui-même, ayant pour couronnement de sa personne sa puissance, son omniscience et sa seule connaissance.

shivaratri
shivaratri

« Bhairava, Paramashiva, sont les noms que les Shivaïtes cachemiriens donnèrent à l'absolu, au Tout invisible (nikihila). Mais à côté de cette pure Conscience indicible, ils firent place à un aspect personnel du Dieu lié à sa manifestation et qu'ils nommèrent Shiva, Maheshvara, Sankara, Bhagavan, Isha, Sambhu, etc..., le Seigneur à la fois transcendant et immanent auquel s'adresse la vénération des fidèles .»

Mâyâvin, le magicien :

Shiva apparaît d'abord comme le magicien qui engendre par son sortilège (Mâyâ) la diversité phénoménale. Peintre prodigieux, il étend sur la toile de sa propre conscience, sans instrument ni matériel, la fresque de l'univers. Il marque de son sceau (mudrâ) le monde entier en distinguant masculin et féminin. Acteur, il joue la pantomime des trois mondes (veille, rêve et sommeil) s'identifiant aux personnages dont il assume tous les rôles; il se laisse souvent prendre à son jeu au point d'oublier son véritable moi. A cet oubli de soi-même répond, sur le plan mystique, et pour y porter remède, la prise de conscience ou souvenance ininterrompue de soi.

Pashupati, gardien du troupeau :

Shiva est encore le Dieu compatissant, sous cet aspect il est imploré sous le nom de Pashupati, gardien des âmes asservies (pashu) qu'il protège et aiguillonne sur le chemin de la délivrance. Shiva est dénommé sur chaque pétale de chaque Lotus. Au centre de chaque chakra s’unissent Shiva et Shakti. Shiva est le principe même de l’identité, et cette identité est dénommée, pour cela il est la divinité des divinités, profondément enfoui dans le cœur des hommes et le souffle des bêtes.

shivaratri
Umâpati, l'amant d'Umâ :

Shiva est Dieu d'amour, époux bien-aimé de l'énergie, Umâ ou Parvati, qu'il tient éternellement enlacé. A cet universel amour répondent l'ivresse et la folie des coeurs aimants et fidèles. Shiva est ainsi l’objet de toute adoration, il est l’idéal amoureux, objet de tous les désirs et c’est pour cela qu’il prend forme. Archétype de la Déesse qui donne à l’amour une chance d’exister, Umà, la vierge, lui témoigne un amour illimité, et Shiva en assume tous les élans amoureux et toutes les adorations. Umà représente la virginité à l’état pur, elle attend depuis que dure la nuit de Shiva, son amant, et leur amour enfin annoncé, dure jusqu’à ce jour, comme leur lune de miel. Shiva est à ce titre Umàpati, l’amant d’Umà et c’est pour cet amour que se consume le Bhaktà, élan mystique d’où règne la seule adoration, de ce qui peut être adoré de meilleur et de plus sûr. À celui qui aime Shiva du même amour que Shiva aime la déesse, se produit alors mise à l’unisson par l’absorption amoureuse (Samavesa).

Virupaksha, Shiva indifférencié :

En tant que Virupaksha ou Trilocana, Shiva possède un troisième oeil : oeil de feu qui consume la dualité et détruit la mort et, en même temps, oeil de compassion qui rayonne de félicité et d'amour mystiques. Cet aspect du Dieu reflète sur le plan spirituel dans l'absorption contemplative.

shivaratri
Dhurjati, ascète et Shivaratri, Nuit de Shiva :

« Shiva revêt la forme de l'ascète, maître du yoga et des siddhi - Kapâlin -. Il réduisit en cendres le dieu de l'amour charnel qui, tandis qu'il pratiquait l'ascèse au bûcher funéraire de Parvati, essayait d'eveiller en Lui, l'amour pour Umâ. Mais au delà encore il est Bhairava, terrifiant et nu, absorbé en lui-même dans l'indifférenciation primordiale. A cet absolu ineffable, accède le renonçant qui suit héroïquement la voie du vide et du nirvikalpa, nuit obscure et douloureuse, débouchant sur la Nuit de joie indicible et d'éblouissement silencieux. Shiva est ainsi la certitude absolue de ce qu’il y a de meilleur, à ce titre il gouverne sur l’informe. Ne faisant aucune concession, il anéantit sans états d’âmes toutes les prétentions et se repaît sans conteste de toutes les destructions, car si c’est pour lui que s’initient les élans les plus sublimes, c’est encore pour lui que se manifestent les réalités les plus sordides. Qu’il n’ait plus le goût voulu de lui-même et sans pitié il provoque le retour à l’informe, et à la nuit, ses exigences sont immenses et seule importe en définitive sa propre personne.

Natarâja, Roi des danseurs :

Shiva est enfin le danseur cosmique qui crée et détruit l'univers par ses mouvements aussi impétueux, tantôt frénétiques et farouches ; ou qui s'apaise par ses rythmes harmonieux. A ce ballet prend part le libéré vivant, qui danse spontanément dans toutes les activités de ce monde, se jouant avec amour de la vie en ses multiples aspects reconnus par lui comme étant l'expression de l'énergie divine.

shivaratri
Maheshvara, le très Grand :

A travers les millénaires, Mahesvara a été adoré comme le danseur unique qui exprime en d'innombrables danses les aspects les plus divers et les plus opposés de la Vie. Il danse avec le tambour, les grelots aux chevilles :

- Héros (vira), il brandit le trident redoutable;
- Ascète - oint des cendres de l'univers, avec son chignon tressé, ses serpents brillants comme des bijoux, sa guirlande de crânes, il porte le rosaire, la peau de tigre, un crâne en guise de bol à aumône;
- Destructeur, il est armé de l'arc et des flèches, de l'épée, de la massue....;
- Gardien du troupeau, il serre dans ses mains le lacet, l'aiguillon et le croc;
- Souverain des dieux, rayonnant de gloire, il est muni de ses insignes : l'ombrelle blanche de la pleine lune et l'éventail de la voie lactée; à l'aide la Gangâ qui ruiselle de sa mèche de cheveux, il asperge l'univers;
- Mystique, il se drape dans le halo radieux de son corps cosmique, un croissant de lune dans sa chevelure et le troisième oeil sur son front .»

Tel est le cadre mythologique et symbolique dans lequel les poètes cachemiriens ont intégré leur conception de l'amour divin. Citons pour exemple le Stavacintâmani de Bhattanârâyana, traduit par Lilian Silburn :

« Tout ce qui est mien, ô Puissant Seigneur ! Parole, esprit, action et mon corps même, que tout cela, par Ta grâce, soit seulement la parure de Ta réalité.»

un autre texte :

« Dans le vide, au centre de la Nirvana-Shakti est le suprême Shiva, dont la nature est vacuité. C'est lui la réalité absolue, exempte de Mâyà, le Soi de tous les êtres, le suprême Hamsa, le Guru, dont la réalisation confère la Délivrance. »

ou encore :

« Dans le Brahmâ-randra-Chakra au sommet de la tête est le Lotus à mille pétales qui a l'éclat de toutes les couleurs. Au milieu du Lotus, la Divinité est le Guru. Sa Shakti est la Conscience illuminée. Le Rsi est la Forme cosmique. La déité est l'Être cosmique. Sa Shakti est l'illusion originelle. Le Lotus est doté de toutes les lettres. C'est l'état omniprésent, diffusif, d'entre tous les Darshanas c'est le Samkhya. "

shivaratri

source : Organisation Sathya Sai Internationale, tantra.fr, wonderjane