Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
ananda

jeûne

28 Février 2017, 07:06am

Publié par Association Ananda

Le 24 février, c'est la fête de Shiva, père du yoga, la Shivaratri Mela (Maha Shivratri), la "nuit de Shiva" .

En Inde, on célèbre le mariage de Shiva à Parvâtî. Elle est marquée par une journée de jeûne qui se clôt par un repas de dattes, fruits, noix, patates douces et riz pilé.
Pélérinages, concentration de sadhus, bains rituels, partage du Thandia, (mélange de lait, d’amandes et de cannabis), dans toute l'Inde, mais particulièrement à Chidambaram, Kalahasti, Khajuraho et Varanasi.
Après un bain rituel dans le Gange, les fidèles se rendent au temple pour baigner le dieu Shiva dans le lait, le miel ou l’eau, et le culte se prolonge toute la nuit durant.
Certains associent cette fête à la nuit où le dieu exécuta la danse de la création et de la destruction. Mais pour tous les Indiens, c’est l’occasion de se recueillir, de prier et de faire la fête.

jeûne

“Je jeûne pour contrôler mon corps et mon mental. Il me donne la force et la détermination à atteindre l’objectif ”

Mahatma Gandhi.

Pour un chercheur spirituel, le jeûne est un moment particulier d’observation intérieure, de prière et de méditation approfondie.
Il est important de donner un sens, une direction à votre pratique du jeûne : se purifier, se sentir plus libre et s'élever, changer les habitudes, faire une offrande au Divin.... fêter Shiva, débuter le Carême...

L’image contient peut-être : 1 personne

Le jeune

 

Certains ont l'habitude de le pratiquer, pour d'autres, cela semble impossible ou c'est la première fois. La diétetique occidentale déconseille de sauter un repas… alors jeûner n'en parlons pas ! Eh bien si nous parlons en.

 

Pourquoi jeûner ?

 

Les effets du jeûne

un peu de physio

les différents types de jeûne

mode d'emploi

entrer en jeune, pendant, sortir du jeûne

 

 

« Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester », dit le proverbe indien

jeûne

Notre bien-être est étroitement lié à nos comportements alimentaires. Les nutriments servent à construire et à entretenir tous nos tissus et organes, nos muscles, nos os. Nous devenons alors ce que nous mangeons !

Selon les préceptes du yoga, le corps et l’esprit sont intimement liés, et l’être humain est formé de cinq enveloppes : le corps physique ; le corps énergétique, invisible et composé d’une énergie subtile ; le corps mental ; le corps intuitif ; et le pur esprit. Il faut considérer l’individu de manière holistique, du latin « holos », entier, donc l’individu dans sa globalité...

La nourriture que nous ingérons passe dans ces cinq enveloppes « koshas ». En nous alimentant, nous bâtissons autant notre corps que notre esprit.

Une nourriture de mauvaise qualité, qui n’est pas en lien avec le rythme de la Nature, va nous dévitaliser, faire disparaître notre énergie et notre joie de vivre.

Dans la pratique du yoga, la nourriture ne se limite pas aux aliments solides. Elle comprend aussi l’eau que nous buvons et le prâna, l’énergie vitale qui entre en nous grâce à la respiration.

Un régime approprié est fondamental pour maintenir un état de bonne santé et favori-ser le développement du mental. Le Yoga classe la nourriture en trois catégories en fonction de ses qualités. Ces qualités correspondent aux trois Gunas [caractéristique, qualité) : Sattvique, Rajasique et Tamasique.

La nourriture tamasique, comme la viande, le poisson, les oeufs, l’alcool, les conserves, les denrées qui ne sont pas du jour, ainsi que celles qui sont réchauffées, nous rendent paresseux et léthargique, sombre et ignorant.

La nourriture rajasique est très épicée, ce qui engendre agitation et agressivité, nous rend enflammé, passionné. Les qualités rajasiques émergent aussi d’une consommation excessive de café ou de chocolat.

La nourriture sattvique, quant à elle, procure une harmonieuse sensation de bien-être et d’équilibre, à la fois dans le corps et dans l’esprit. Tout devient pur, harmonieux, clair, équilibré, paisible. La nourriture sattvique se trouve dans un régime entièrement lacto-végétarien basé sur la consommation de céréales, de légumes, de légumineuses, de fruits, de noix, de graines, de lait et de produits laitiers. La nourriture végétarienne détoxifie, nettoie et purifie l’organisme et renforce nos défenses immunitaires.

Aujourd’hui, s'alimenter devient compliqué ! comment se repérer dans cette « jungle » alimentaire où même les spécialistes en nutrition se déchirent. Choisir la « Voie du milieu », l’harmonie et l’équilibre, sage précepte bouddhiste semble la bonne voie.

S’alimenter est une affaire individuelle, en prendre conscience nous permet de devenir acteurs de notre propre santé. Chacun d’entre nous est un cas particulier.

Choisir la qualité, respecter notre capacité digestive et enzymatique propre (âge, stades de développement, climat, sexe ). Il n’y a pas de règle universelle. La seule autorité que chacun doit écouter est son propre corps : il nous envoie sans cesse des messages et il demeure notre meilleur laboratoire personnel. Soyez aussi attentif pendant votre pratique du yoga que quand vous mangez ; dans les deux cas, écoutez votre corps ! Toutes les postures de yoga ne sont pas faites pour vous, il en est de même pour les aliments !

Pour les yogis, se nourrir représente un véritable exercice de méditation : prendre le temps, manger simplement et en pleine conscience pour digérer sereinement. Si l’on se base sur les textes anciens du yoga, ceux-ci sont plus centrés sur la nourriture et la façon dont elle est ingérée que sur les postures qui sont pourtant au cœur de la pratique occidentale actuelle.

Manger est un art de vivre spirituel, sincère et simple.

Et n’oubliez pas, croyez en votre intuition, c’est votre corps qui vous guide !

jeûne

Pourquoi?

L'ayurvéda nous donne la cause des maladies et déséquilibres du corps physique ; l'accumulation dess déchets alimentaires non digérés et toxiques dans les corps : Amas.

C'est dans l'estomac que se loge notre force digestive , facteur déterminant de notre santé physique et mentale. De la force de Agni (feu digestif) dépend notre capacité de digestion émotionnelle. Si le feu subtil est faible, les toxines émotionnelles contaminent le corps énergétique et ses canaux (srotas) de la même manière que Ama pour le corps physique.

Le fait de jeûner permet de mettre le système digestif au repos et donner la place aux processus d'autoguérison et d'autopurification internes qui s'enclenchent naturellement une fois que nous arrêtons de charger le corps avec la nourriture.

Nous nous préoccupons souvent de savoir commet obtenir le maximum de nourriture (aliments, connaissances, expériences de vie...) mais le plus souvent, nous ne prenons pas le temps de l'intégrer.

En jeûnant, on recherche à se purifier et rajeunir, à guérir... dans une quête sprituelle, voir karmique.

En ayurvéda, on dit qu'une maladie est l'envie du corps de chasser les toxines. Quand notre système digestif n'est pas occupé, il commence tout de suite à éliminer les toxicités. Faire partir "l'ancienne peau", stimule la production de nouvelles cellules et rajeunit tout l'organisme. Pouruoi attendre la maladie?

Il est maintenant prouvé que plusieurs maladies peuvet être améliorées par le jeûne. Mais c'est un processus très personnel. Il est fortement conseillé de s’adresser à un spécialiste, surtout si vous n’avez pas jamais expérimenté le jeûne précédemment.

Un jeûne hebdomadaire ou effectué lors de fêtes spirituelles, comme par exemple la Shivaratri (nuit de Shiva) ou Navaratri (9 jours de la Mère Divine) dans la tradition védique, est considéré comme une offrande au Divin. Pour un chercheur spirituel, le jeûne est un moment particulier d'observation intérieure, de prière et de méditation approfondie.

Le phénomène d'engagement pour une ascèse ou austérité s'appelle tapas en sanskrit. Rien à voir avc les tapas espagnoles! Pendant le jeûne, nous préservons l'énergie qui est habituellement dépensée pour le plaisir de manger. Il ne s'agit pas de l'énergie ddu corps physique mais de l'énergie karmique.

Cette économie s'appelle punya ; nous pouvons l'utiliser pour la réalisation de nos souhaits ou l'offrir à l'Univers.C'est pourquoi il est important de toujours donner un sens à votre pratique du jeûne. Vous pouvez jeûner pour aider une personne malade en lui envoyant votre énergie, pour démarrer un projet, pour avancer dans votre pratique méditative, pour toute autre bonne raison...

jeûne

Bien qu'il y ait une façon Yoga de manger, il y a aussi un moyen de ne pas manger Yoga. Il s'agit du jeûne. Ceci est pratiqué par les yogis comme une forme de purification physique ou de purification spirituelle. Depuis que nous faisons fonctionner notre système digestif plusieurs fois par jour, c'est aussi une bonne idée de lui donner un peu de repos. Cela permettra à notre système digestif de se remettre de la violence de trop manger, manger des aliments malsains ou de manger au mauvais moment. Il nous permet aussi de nous débarrasser des toxines dans notre corps.

Autrement dit, le jeûne est l'abstinence de nourriture. Cependant, une approche prudente doit être suivie.

Jeûne : héroïsme ou routine?

Inversement à ce qui est très à la mode en ce moment en Occident, les textes de Yoga (Hatha Yoga Pradipika) et d'Ayurvéda (Ashtanga Hridaya Samhita) conseillent de pratiquer le jeûne pendant une journée régulièrement de 2 à 6 fois par mois et de ne pas faire des jeûnes longs sauf dans le cas de maladies graves et ssous la supervision d'un spécialiste.

Un long jeûne (3,7,10 ou 21 jours) peut être parfait pour les personnes à dominance Kapha, Kapha-Pitta ou même Pitta, alors qu'il sera naturellement déstabilisant pour les Pitta-Vata et Vata.

 

Du point de vue physique, un long jeûne isolé peut créer le stress dans les cellules et organes et au moment de la reprise de l’alimentation normale, le corps va avoir tendance à consommer plus que ce qu’il a besoin par la peur du manque.

Du point de vue psychique, un long jeûne qui n’est pas mené jusqu’à la fin peut engendrer une culpabilité.

Du point de vue spirituel, un long jeûne risque de faire grandir l’ego, de susciter la fierté, alors que le but de toutes les austérités est de développer l’humilité et la simplicité.

jeûne

Un peu de physiologie

Notre système digestif

Le tube digesstif s'étend de la bouche à l'anus. Il comprend le "canal alimentaire" proprement dit et ses glandes accessoires : le foie et la vésicule biliaire, d'une part et le pancréas, d'autre part.

 Le système digestif à différentes fonctions :

  • Réception, macération, et transport des substances ingérées
  • Sécrétion des enzymes digestives, de l'acide, du mucus, de la bile, etc.
  • Digestion des produits alimentaires ingérés
  • Absorption et transport des produits de la digestion
  • Transport stockage et excrétion des déchets alimentaires.

 

 

Les aliments ingérés sont absorbés à environ 95%. L'eau, les sels minéraux, les monosaccharides, l'alcool et les vitamines sont absorbés sans modification. Par contre, les disaccharides, les polysaccharides, les lipides et les protéines doivent être transformés par hydrolyse en éléments plus simples avant d'être absorbés.

Les fonctions digestives de motricité et de sécrétion sont contrôlées par deux principaux types de régulation: la régulation nerveuse et la régulation hormonale.

Il existe deux types de réseaux neuronaux:

un système local, le système nerveux entérique, et le système nerveux autonome (SNA).

Les récepteurs nerveux sont sensibles aux stimuli : composition chimique du chyme (acidité), l'étirement (sensation de plenitude),... Ils envoient des impulsions aux cellules mussculaires et sécrétoires du tube digestif via le système nerveux entérique constitué par les plexus myentériques et sous muqueux. La neuro transsmission est de type nerveux ou chimique (somatostatine, sérotonine, neurotensine..).

Le SNA est constitué par 2 contingents de fibres: les fibres sympathiques qui courent le long des vaisseaux sanguins et les fibres parasympathiques du nerf vague. Leurs actions sont antagonistes : les fibres sympathiques sont inhibitrices alors que les fibres parasympathiques sont excitatrices.

La régulation hormonale fait intervenir de nombreuses hormones dont le mécanisme d'action est fréquemment inconnu :

La gastrine, sécrétée par les cellules de l'estomac sous l'action de la distension gastrique, de la stimulation du nerf vague, ou l'action de certains aliments dits sécrétagogues (protéine, café, alcool), stimule la sécrétion et la motricité gastrique. . La sécrétion de gastrine est elle même régulée par le pH intra gastrique: un pH trop acide inhibe la sécrétion de gastrine.

Dans le duodénum, sont sécrétées

- la sécrétine qui stimule la sécrétion pancréatique d'eau et de bicarbonate. La neutralisation du pH du chyme protège la muqueuse duodénale d'une exposition acide prolongée et fournit un pH optimal à l'action des enzymes duodénales. Par ailleurs, la sécrétine inhibe la sécrétion de gastrine.

- la cholécystokinine (CCK) est sécrétée  en réponse à la présence d'acides aminés et d'acides gras ; elle stimule la sécrétion enzymatique pancréatique, les contractions de la vésicule biliaire, ralentit la vidange gastrique, régule l'appétit.

- le GIP (Gatric Inhibitory Peptide) en présence de glucose et de graisses, inhibe la sécrétion acide gastrique et stimule la libération d'insuline.

 

jeûne

Dans chaque partie du tube digestif, les aliments suivent une transformation spécifique :

La bouche reçoit les aliments, les réduit en éléments de petite taille par la mastication et les mélange avec la salive. Le bol alimentaire est créé par l'action mécanique des dents, l'action lubrifiante des mucines et le début de la digestion par l'amylase salivaire (ptyaline)

L'oesophage transporte les aliments de la cavité buccale et du pharynx vers l'estomac. Après une contraction à contrôle volontaire au niveau du pharynx (déglutition), la traversée de l'oesophage est un processus automatique (péristaltisme oesophagien) permettant le transfert rapide du bolus vers l'estomac.

L'estomac permet le stockage temporaire des aliments ingérés et leur digestion. Les sécrétions gastriques contiennent de l'acide chlorhydrique (HCl), un facteur intrinsèque, des enzymes protéolytiques (pepsinogène), une lipase, du mucus (2 à 2,5l/j). A la fin du temps gastrique, les aliments constituent avec les sécrétions, un mélange semi liquide, le chyme, contenant environ 50% d'eau. L'estomac est normalement vidé en 1 à 4 heures. Ce temps de vidange dépend de la qualité et la quantité des aliments ingérés. Lorqu'ils sont ingérés seuls, les glucides quittent l'estomac plus rapidement que les protéines et les graisses. A l'entrée et la sortie de l'estomac, des valves préviennent le reflux du contenu gastrique vers l'oesophage (sio) et le pharynx, et du duodénum vers l'estomac (pylore).

L'intestin grêle (le duodénum, le jéjunum et l'iléon) reçoit les sécrétions pancréatiques et biliaires (duod)  et participe à l'hydrolyse des aliments, le transport et l'absorption des nutriments.

Le chyme gastrique acide séjourne entre 3 à 10 heures dans le duodénum. La bile, sécrétée par le foie, puis collectée et concentrée dans la vésicule biliaire, est excrétée dans le duodénum sous l'action de la chocystokinine ; par leurs propriétés émulsifiantes, les sels biliaires permettent la digestion et l'absorption des lipides.

Les sécrétions pancréatiques comportent deux composantes: une séreuse (trypsine, chymotrypsine, carboxypolypeptidase, ribonucléase, desoxyribonucléase) et l'autre hydro-minérale (eau et bicarbonates). Les enzymes protéolytiques sont sécrétées sous forme de proenzymes activées par l'entérokinase, sécrétée par la muqueuse intestinale en réponse à la présence du chyme dans la lumière. La sécrétion hydrominérale, sous l'influence de la sécrétine, neutralise l'acidité du chyme.

 

 

jeûne

Le principal organe de l'absorption est l'intestin grêle iléo-jéjunal caractérisé par une énorme surface d'absorption (250 m² = organisation de la muqueuse en valvules conniventes sur 6 à 7m ). Ces plis sont recouverts par des projections en forme de doigts, les villosités, elles même recouvertes de microvillosités qui forment la bordure en brosse.La muqueuse repose sur une structure appelée lamina propria composée de tissu conjonctif dans lesquels existent des vaisseaux sanguins et lymphatiques.

Chaque jour, l'intestin absorbe, en moyenne:

  • 100 g de glucides
  • 100 g de graisses,
  • 50 à 100 g d'acides aminés,
  • 50 à 100 g d'ions,
  • 7 à 8 litres d'eau.

Le colon et le rectum absorbent l'eau et les électrolytes et certains produits de la digestion. Ils permettent également le stockage des déchets, ce qui permet la synthèse bactérienne. Les bactéries coliques poursuivent la digestion des éléments ayant résisté à l'activité du suc digestif dans l'estomac ou l'intestin. De nombreux composés synthétisés lors du métabolisme bactérien lors du passage colique sont utilisés par l'organisme: vitamines K, B12, thiamine, riboflavine.

Les matières fécales contiennent 75% d'eau et 25% de matières solides. Environ 1/3 des matières fécales sont constituées de bactéries mortes. La défécation est l'expulsion des fèces par l'anus dont la fréquence normales est supérieur à 3 par semaine et inférieur à 3 par jour.

jeûne

Lorsqu'on jeûne, on n'apporte plus de nutriments au corps ; le mécanisme de digestion déclenché par l'apport des nutriments s'arrête. Mais le reste des fonctions organiques continue. Pour pallier le glucose manquant, le corps fabrique un substitut, grâce aux protéines et aux lipides: les corps cétoniques, appelés aussi le carburant du jeûne. Et à cause de ce changement de mode d’alimentation, le taux d’acidité dans le sang augmente. Le corps doit apprendre à vivre de ses réserves, l’organisme doit s’habituer. Selon les adeptes de la diète, le plus dur ce n’est pas la sensation de faim, qui disparaît peu à peu, mais cette crise d’acidose, qui peut causer nausées, maux de tête, douleurs abdominales, crampes et faiblesse générale. 

jeûne

Les substrats énergétiques sont apportés par l’alimentation.

Une fois les nutriments digèrés, l'organisme pour son métabolisme utilisent l'énergie des:

-  glucides qui apportent 4 KCal/g

-  lipides, 9 KCal/g

-  protéines, 4 KCal/g ; elles ne participent à la couverture énergétique que dans certaines circonstances, leur rôle prioritaire est d’apporter de l’azote.

On distingue 3 états en fonction du temps qui sépare de la dernière prise alimentaire :

  • la période post prandiale ; elle correspond aux 8 heures qui suivent la prise alimentaire,
  • la période post absorptive ; 12 heures de jeûne (le matin à jeûn)
  • le jeûne ; au-delà de 16 heures.

Les substrats énergétiques ont un double rôle

  • satisfaire les besoins immédiats d’ATP par leur oxydation dans le cycle de Krebs.Tous les substrats peuvent être oxydés le choix préférentiel des substrats va dépendre de l’état métabolique et hormonal :  
  1. les acides gras sont oxydés plutôt quand leur niveau est élevé dans le sang (période post absorptive et jeûne, exercice physique),
  2. les glucides sont oxydés en période post prandiale par les tissus insulinodépendants et en permanence par les tissus non insulino-dépendants (cerveau, éléments figurés du sang),
  3. les protéines sont oxydées en cas d’afflux important (foie en période post prandiale)

 

  • constituer les réserves de glycogène et de protéines.
jeûne

Les substrats circulants ayant un rôle dans le métabolisme glucidique sont

  1. le glucose venant de l’alimentation, de la glycogénolyse ou de la néoglucogénèse hépatique et/ou rénale,
  2. les lactates venant du métabolisme du glycogène dans le muscle et du glucose dans les hématies, peut être directement oxydé dans le rein et le cœur ou converti en glucose dans le foie et le rein,
  3. les Pyruvates intermédiaire clé du métabolisme du glucose,
  4. Glycérol libéré à partir des triglycérides adipocytaires peut être converti en glucose ou en TG dans le foie.

Les lipides circulants sont

  1. Acides gras  (liés à l’albumine),
  2. Corps cétoniques formés par le foie à partir des AG lors du jeûne prolongé, peuvent être oxydés au niveau du cerveau, du rein et du muscle,
  3. Les triglycérides transportés soit par les chylomicrons formés dans l’intestin en période post prandiale, soit par les VLDL produits au niveau du foie.

Les protéines circulent sous forme d’acides aminés.

Les organes qui consomment cette énergie circulante sont :

Le cerveau utilise 20 à 25 % de la production quotidienne d’ATP, n’a aucune forme de stockage de l’énergie et ne peut pas utiliser les AG,

Le glucose est sa seule source d’énergie en période postprandiale et postabsorptive (consomme environ 5 g de glucose par heure soit 120 g/jour), mais il peut utiliser les corps cétoniques.

L’insuline n’a pas d’effet sur le métabolisme énergétique du cerveau.

Le Muscle utilise 20 à 80 % de la production énergétique de l’organisme

Réserve de protéines, de glycogène pour son propre usage (le muscle ne produit pas de glucose). Ses sources d'énergie sont le Glucose plasmatique (en situation post-abortive et en situation post- prandiale stimulée par l’insuline) et les acides gras libres circulant en situation post-prandiale, au cours du jeûne et au cours de l’exercice.

Les organes de maintien permettent l’apport permanent de substrats aux différents organes par les interconversions.

Le Foie est une réserve de glucose (glycogène) et en petite quantité de triglycérides. Il peut produire du glucose à partir du Glycogène et de précurseurs glucoformateurs ( AA, glycérol, Ac lactique) produits par d'autres organes. En cas d’excès d’apport de glucose, il stocke ce dernier sous forme de glycogène et éventuellement de triglycérides si les stocks de glycogène sont pleins. Les AA sont une source d'énergie pour le Foie en période post-prandiale et les AG après 8h de jeûne.

Le Tissu adipeux est une réserve de triglycérides, qui libère les acides gras lorsque l’insuline est basse. En présence d'insuline, c'est le glucose qui est stocké dans les vacuoles des lipocytes et les AG le sont en toute circonstance.

Les organes excréteurs sont :

les reins excrètent les résidus non volatiles : azote sous forme d’urée, acides sous forme de sels d’ammonium

Ils peuvent produire du glucose par la néoglucogénèse au cours du jeûne prolongé.

Les poumons éliminent le CO2.

jeûne

Lors du jeûne, à distance de la période prandiale, la baisse de l’insulinémie et l’élévation du glucagon vont permettre à l’organisme d’utiliser les réserves énergétiques. Le niveau des réserves énergétiques dépend de la composition corporelle d’un individu, et notamment de son niveau de masse grasse. Ces réserves ne sont pas toutes entièrement mobilisables, c’est ainsi que le glycogène musculaire est uniquement disponible au niveau du muscle.

Un des points majeurs de l’adaptation au jeûne est de permettre la permanence d’un apport énergétique au cerveau. Suivant la phase du jeûne, ces substrats seront le glycogène hépatique, le glucose dérivé des protéines et les acides cétoniques dérivés des acides gras. Les autres organes utilisent les acides gras comme substrat dès la chute de l’insulinémie.

Le jeûne peut être subdivisé en 3 phases. Au cours de ces phases, la consommation de glucose de l’organisme va progressivement diminuer, en raison de deux phénomènes :

  • Une diminution de la dépense énergétique
  • La synthèse par le foie de corps cétoniques qui pourront être utilisés par le cerveau, permettant la diminution du besoin en glucose

La phase glucidique

C’est la période interprandiale qui commence à la fin de la digestion et dure environ 20h.

Le matin, après 12 h de jeûne (état basal), l’utilisation de glucose est de 10,5 g/h pour un homme de 70 kg. Dans cette situation physiologique, 80 % du glucose sont utilisés par les tissus non insulino-dépendant (cerveau, médullaire rénale, intestin, peau, éléments figurés du sang) et 20 % essentiellement par le muscle squelettique. Le glucose provient de la glycogénolyse hépatique activée par une baisse de l’insulinémie et l’élévation du glucagon. La réserve de glycogène hépatique est épuisée au bout de 20 heures pour une utilisation de 5 g/heure.

La néoglucogénèse activée par l’augmentation de la quantité de substrats glucoformateurs, notamment le glycérol provenant de la lipolyse, les acides aminés glucoformateurs (alanine, glutamine), le lactate, l’augmentation de la synthèse et/ou de l’activité des enzymes clés de la néoglucogenèse et diminution de la synthèse et/ou de l’activité des enzymes clés de la glycolyse.

Les acides gras provenant de la lipolyse (tissu adipeux), sont utilisés par tous les tissus en dehors du cerveau et des éléments figurés du sang.

La phase protéique (entre 1 et 3 jours)

La dépense d’énergie diminue, en raison d’une baisse d’activité et d’une diminution des interconversions entre substrats. La production de corps cétoniques est encore insuffisante. Les besoins du glucose du cerveau (120 g/jour) sont entièrement couverts par la néoglucogénèse, provenant essentiellement des protéines (120 g de glucose proviennent de 200 g de protéines) et du glycérol fourni par la lipolyse. Les autres organes oxydent des acides gras. Cette phase se caractérise donc par une augmentation de la protéolyse et une négativation du bilan azoté, traduisant la perte de protéines corporelles.

La phase cétonique

Les substrats sont principalement fournis par la lipolyse. Les acides gras, produits sont :

Soit oxydés directement au niveau du foie, du muscle, du tube digestif et du rein.

Soit transformés en corps cétoniques au niveau du cerveau et des éléments figurés du sang, mais également au niveau des muscles, du tube digestif et du myocarde.

L’utilisation du glucose est réduite de plus de 50 %, ce glucose provient de la néoglucogénèse. Le bilan azoté est nul ou faiblement négatif.

jeûne

Différents types de jeûne et mono-diètes

Jeûne aux légumes qui poussent dans la terre : carotte, betterave.

L’énergie bouge vers la terre, restaure la santé hormonale, soigne la stérilité, élimine les toxines minéraux (calculs etc.), augmente l’ancrage et la confiance et soi.

Jeûne aux légumes qui poussent au-dessus de la terre : concombre, tzukini, asperge, chou, citrouille, butternut. Refroidit, nourrit le système nerveux, redonne des forces en cas d’épuisement, apaise le mental, améliore la digestion, soigne les allergies (déconseillé en hiver).

Jeûne aux feuilles vertes : épinard, chou chinois, blette (comme base avec des petits ajouts des herbes aromatiques). Améliore la mémoire et la digestion, purifie, rajeunit et renforce les cellules, rétablit les rythmes (cardiaques, spasmes intestinaux).

Jeûne aux pastèques ou melons (jamais ensemble).

Régulation du fonctionnement du système lymphatique, refroidissement (à terminer avant 18h, déconseillé en hiver).

Jeûne aux fruits : abricots, bananes, dates, figues, oranges, pommes, prunes, raisins.

Augmente l’immunité, l’énergie bouge vers le haut, vers le ciel.

Jeûne aux baies acides : cranberries, groseilles, cerises, groseilles à maquereau, myrtilles.

Détoxifie, l’énergie bouge vers le bas, vers la terre, évacue l’excès des glucides et baisse l’acidité (déconseillé en hiver).

Jeûne à « l’eau verte » : l’eau avec de la poudre de spiruline, chlorella, moringa, protéines de chanvre, son de riz, l’herbe de blé (en poudre séchée), makka, cacao cru, baobab, etc.

A boire autant que vous voulez (pas plus de 2 cuillères à soupe de poudre dans la journée). Très pratique si vous voyagez souvent. Rajeunit et purifie. Privilégiez l’eau chaude ou tiède pour garder le Vata dosha équilibré.

Jeûne à l’eau.

A boire autant que vous voulez.

Rajeunit et purifie. Privilégiez l’eau chaude ou tiède pour garder le Vata dosha équilibré.

Jeûne à sec

Très puissant mais recommandé seulement aux pratiquants spirituels. Si pendant le jeûne à sec, la personne ressent la faim, et trop dérangée par l’envie de manger il vaut mieux l’arrêter car ce type de jeûne peut créer des tentions psychiques et corporelles. Si ce jour, la personne est complètement absorbée dans la pratique et jeûne pour un but élevé, c’est-à-dire le détachement, la meilleure concentration sur le Divin (et non pas pour sa santé uniquement), le jeûne sera très bénéfique et rajeunissant!

 

jeûne

Voici quelques lignes directrices sur la façon de commencer le jeûne:

1. Commencez par un jeûne d'une journée. Cela vous donnera une idée sur la façon dont le jeûne se sent. Ce jeûne d'une journée est censé vous faire sentir que le jeûne n'est pas dur du tout, que vous pouvez aller sur une plus longue période de temps.

2. Si vous êtes le genre de personne qui mange 3 repas par jour et des collations entre les deux, commencer le jeûne peut être un peu plus difficile. Ce que vous pouvez faire c’est de manger un seul repas complet (composé de céréales et de légumes) par jour autour de l'heure du déjeuner, tout en buvant de l'eau ou du jus à d'autres moments de la journée. Une fois que vous arrivez à manger moins de nourriture en une journée, vous pouvez passer à la vitesse supérieure en jeûnant toute une journée.

3. Décidez quel type de rythme vous voulez suivre. Il peut s'agir d'un jeûne basé sur l'eau, un rapide jus de fruit ou un jus de légumes. Une fois que vous avez décidé, respectez-le (la plupart des gens recommandent le jeûne de jus). Pour l’eau, boire environ 7 verres d'eau claire par jour. Pour les jeûnes au jus, boire la même quantité de jus de fruits ou de légumes. Buvez lentement de façon à absorber le Prana d'eux.

4. Du jeûne d’une seule journée, l'objectif est de passer à plusieurs jours de jeûne. Mais si vous trouvez le jeûne pendant plus de 3 jours difficile, vous pouvez manger des aliments légers comme des légumes et des soupes pour un jour et revenir à jeun le lendemain. Essayez de faire une série de jeûnes de 3 jours avec 1 jour de repas légers entre eux. Finalement, vous serez en mesure de passer à des jeûnes de 5 journées, voire plus.

Habituellement, les premiers 2 ou 3 jours du jeûne plus sont les plus difficiles. Vous ferez l'expérience des maux de tête, des vomissements, et même d’une augmentation de l'irritabilité. Les problèmes respiratoires peuvent également survenir. Surmonter les en pratiquant Pranayama.

Le jeûne ne doit pas être une excuse pour faire des exercices légers. Promenez-vous tous les jours, mais évitez les activités intenses comme le jogging. Pratiquez l’Asanas et donnez-vous du temps pour la méditation. Le jeûne ne doit pas vous empêcher d'accomplir vos tâches quotidiennes. Il ne faut pas se coucher sans rien faire juste parce que vous êtes à jeun.

Seulement au bout de 3 jours de jeûne vous commencerez à voir les avantages: augmentation de l'énergie mentale, la concentration accrue et de l'amélioration dans un certain sens. C'est pourquoi de longs jeûnes sont nécessaires pour l'expérience du jeûne ultime.

 

 

jeûne

Quelques conseils généraux

  1. Pour un jeûne classique d’une journée, vous arrêtez de manger dès le matin et reprenez le lendemain matin.
  2. Mangez léger et équilibré lors des repas précédant et suivant le jeûne.

  3. Choisissez un aliment et le manger cru (de préférence). Les personnes avec la dominance de Vata dosha ou toute personne lors la saison hivernale peuvent cuire légèrement cet aliment à la vapeur (mais attention sans huile, épices et autres ajouts). La forme de vos repas doit également rester la même : par exemple si vous jeûnez aux carottes crues, mangez-les toute la journée crues et entières et non pas le matin en smoothie, à midi en salade râpée et le soir en soupe.

  1. Vous n’êtes pas obligé de suivre des horaires des repas comme l’Ayurveda le conseille habituellement. Tout simplement, mangez l’aliment de votre choix à volonté quand vous en avez envie.

  1. Buvez de l’eau tiède ! Cela aide à éliminer les ama.

  1. Massez-vous : en mode automassage ou par quelqu’un mais dans tous les cas, avec beaucoup d’huile (en hiver, avec l’huile de sésame, et en été, avec le beurre de coco)! Comme le jeûne augmente fortement Vata dosha, le massage permet de contrecarrer cet effet, et en plus, il donne un réconfort émotionnel et mental.

  1. Ne faites pas d’autres nettoyages (lavement ou purge) pendant le jeûne.

  1. Créez des conditions confortables, organisez-vous de sorte de ne pas avoir trop d’activité physique et trop de discussions car les deux dépensent beaucoup notre énergie.

  1. Si vous avez des maux de tête le jour du jeûne, n’allez pas à la selle le lendemain car cela témoigne d’un fort déséquilibre de Vata dosha en vous. Arrêtez de jeûner et adressez-vous à un thérapeute ayurvedique pour régler avant tout ce déséquilibre.

jeûne

Des effets indésirables

La sensation de faim disparaît en général au début du troisième jour, lorsque le corps s'habitue à se nourrir de ses réserves et n'attend plus d'alimentation extérieure. Restent quelques autres effets désagréables. Frilosité, fatigue, hypotension, maux de tête, douleurs lombaires, brûlures d'estomac, palpitations cardiaques, peuvent être du voyage. Dites-vous que le corps se nettoie, élimine. Mais lorsque le jeûne est pratiqué sous contrôle médical, ces crises sont rares. Dans tous les cas, un jeûne se prépare physiquement et mentalement. Il est indispensable de réduire son alimentation et en particulier les protéines et de préparer le corps progressivement quelques jours avant en supprimant l'alcool, le tabac. À la fin du jeûne, la reprise alimentaire doit être, de la même façon, progressive. Un impératif, demander conseil à un médecin ou un naturopathe avant de se lancer.

jeûne

La rupture du jeûne

C'est peut-être la partie la plus difficile du jeûne. Vous ne pouvez pas le rompre radicalement car vous pouvez vous sentir mal. Le mieux est de rompre le jeûne dans la soirée, afin de permettre à la nourriture de passer par votre système pendant que vous dormez la nuit. Aussi n'oubliez pas de bien mastiquer vos aliments, car le système digestif a été au repos, pour rendre le processus de la digestion plus facilement.

L'ayurvéda recommande de sortir du jeûne en cosommant des produits sattviques qui sont trèss digestes (le lait étant une exception) et apportent une énergie de douceur, d'équilibre et de joie.

Si vous avez jeûné une journée, vous pouvez manger comme d'habitude, en évitant les produits carnés, dès le déjeuner du jour de la sortie du jeûne. Consommez des fruits : dattes, abricots (frais ou secs), raisins (frais ou secs), figues (frais ou secs), bananes, prunes ou pruneaux, oraanges, maangues, pomme, pèche mais aussi ddu miel , des concombres...

Il est déconseillé après un jeûne de consommer des produits contenant des composants artificiels (conservateurs, préservateurs, colorants) comme des jus en brique (même si l’affirmation « 100% naturel » vous séduit), des confitures, des gâteaux tout faits, globalement tout ce que vous n’avez pas cuisiné vous même ! Nourrissez-vous de prana et de nourriture pranique, surtout après une purification !

Pour un jeûne de deux jours, procédez comme suit:

• Jour 1: fruits frais et une cuillère à café de yaourt nature pour la digestion

• Jour 2: Salades

• Jour 3: légumes cuits à la vapeur

• Jour 4: retour progressif à votre régime alimentaire normal.

Si vous avez jeûné pendant 4 jours, il suffit de doubler le nombre de jours pour chaque étape. Suivez le même rythme pour des jeûnes plus longs. Évitez le thé, le café, l'alcool, et l'assaisonnement lors de la rupture du jeûne. Rappelez-vous juste de ne pas trop manger ou de mélanger trop de types de nourriture à votre premier jour de nourriture. Tout faire, lentement mais sûrement.

jeûne

Prêts à vous lancer dans cette aventure?

Longtemps utilisé à des fins thérapeutiques, le jeûne a été un peu oublié avec l'arrivée de la médecine moderne. Jeûner consiste tout simplement à se priver de nourriture, pendant un temps plus ou moins long, pour de multiples raisons et de différentes manières. Jeûne thérapeutique, jeûne détox, jeûne religieux... on l'a vu.

Faites vous accompagner, écouter votre corps... Le jeûne n'est pas sans risque s'il se prolonge au delà d'une journée ou si vous n'êtes pas en bonne santé.

belle pratique

Commenter cet article